La ḥalqa des ʿazzâba, fondée au début Vᵉ/XIᵉ siècle, était initialement une école d’ascèse et de transmission du savoir religieux. Elle évolua pour devenir, à partir du VIᵉ/XIIᵉ siècle, un organe associé à l’élaboration des lois régissant la vie dans la cité ibâdite nord-africaine. La création de cette institution religieuse constitue une evolution majeure de la pensée politique et théologique ibâḍite. Sur le plan politique, la ḥalqa entérine définitivement l’abandon de la notion d Etat par les ibâḍites, qui renoncent du coup à la diffusion de leur doctrine par la force. Aussi fait-elle apparaître au sein des populations berbères ibâḍites des communautés religieuses instituant par leur mode de vie une nette distinction entre la société civile et religieuse. Concernant le M′Zab, l’étude des délibérations élaborées par la ḥalqa et la djemaa, la nature des relations entre les deux institutions montrent que le pouvoir religieux ne domine pas et ne subordonne pas les textes de ces délibérations aux lois religieuses. Tout au contraire, c’est le droit “coutumier” berbère qui se voit consacré dans ces textes juridiques et se constitue comme principe organisateur de la cité mozabite. L’hypothèse d’un système théocratique, avancée par les auteurs de l’époque coloniale et reprise par de nombreux autres auteurs contemporains, s’inscrit donc dans une représentation de ce terrain biaisée par l’anticléricalisme dont l’influence s’est fait sentir en France au XIXᵉ siècle. L’apparition du mouvement des réformateurs au début XXᵉ siècle a profondément marqué l’histoire de cette institution et celle de l’ibâdisme contemporain; elle a fait naître des ḥalqas qui se veulent en rupture avec l’ordre traditionnel. Les ʿazzâba réformateurs ont ainsi investi en force le champ politique, remettant en cause le principe de la distinction entre les activités religieuses et non religieuses.
Cet article tente d’observer de près l’accélération du développement et du déploiement des nouvelles technologies suite à la pandémie de Covid-19. Le virus a eu un impact dont aucun pays n’a pas été épargné. Les réponses des pays et des gouvernements à la pandémie se croisent dans le recours aux nouvelles technologies, et à l’intelligence artificielle en tant qu’outils efficaces pour gérer la crise et le temps d’après. La crise sanitaire a affecté tous les secteurs, mais l’article expose son effet sur ceux de la santé, de l’économie et de l’éducation. Le passage relatant de la problématique du respect de la vie privé à l’ère de la Covid-19 était indispensable, même de façon rapide.