La Science dans L'Empire Ottoman

ABSTRACT :

Comme démontré dans un récent ouvrage de l’IRCICA (Histoire de la littérature scientifique pendant la période ottomane), science et culture sous les Ottomans avaient atteint un niveau appréciable. A l’égal du persan et de l’arabe, la langue turque était devenue un véhicule de connaissances, comme l’attestent les ouvrages existant dans cette langue, traitant de littérature, d’histoire et des sciences. Pourtant, jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, si les échanges de connaissances et d’hommes de lettres, entre l’Anatolie et les régions de l’Iran-Asie centrale d’une part, et de Syrie-Egypte d’autre part, étaient intenses, le contenu de l’enseignement restait fondé sur l’héritage des générations précédentes. Les institutions d’éducation (madrasas, hânikahs, palais et hôpitaux, secrétariat des divans, observatoires) se limitaient à l’enseignement de la langue arabe, des sciences religieuses, tandis que la philosophie, les mathématiques et la littérature restaient des matières secondaires. A partir du XVIème siècle, sous l’influence d’hommes de lettres et de science tels Piri Reis qui introduit la géographie occidentale dans l’Empire, Takiyyudin al-Rasid (mort en 1585), Kâtib Celebi (mort en 1657), Ibrahim Müteferrika (mort en 1745), Yanyal Esad Efendi, grâce également aux membres des minorités, aux Européens convertis à l’islam, la science et la technologie occidentales pénètrent peu à peu le monde ottoman. A la fin du XVIIIème siècle, les échanges se font avec l’Occident, qui influencera dès lors et de façon décisive le processus de formation de techniciens, d’abord au service de la modernisation de l’Armée, le développement de l’enseignement supérieur, de la philosophie, des mathématiques, des sciences naturelles, etc., aux dépens des madrasas et de leur enseignement traditionnel.

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